Prière du lundi 14 avril 2025
Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font
Les lectures de ce dimanche nous font entrer dans ta Passion, Ô Jésus. Te voilà à nouveau poussé par l’Esprit au désert pour connaître la faim et la soif, au milieu des bêtes sauvages. Et cette fois-ci, tu en mourras.
Ton désert, ce sont d’abord tes amis, qui ne sont plus là au moment où tu en as le plus besoin. Au lieu de leur amour, ils t’offrent la boisson vinaigrée de leur faiblesse : celle de l’absence, celle des paroles qui tapent à côté, de l’endormissement, de la désobéissance, de la trahison, du reniement. Aucun n’arrive plus à te rejoindre dans ta détresse. Tu es seul, livré à toi-même et aux bêtes sauvages.
Te voilà entouré de gardes et de dignitaires remplis de rires stupides, qui jouissent avec obscénité de leur petit pouvoir sur toi. Pour eux, tu n’es qu’un jouet, un défouloir pour leurs frustrations. S’abattent sur toi les blasphèmes, les accusations malveillantes, les injures, les coups, et encore les coups…
« Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m’entoure. »
Bientôt ils enfonceront leur crocs dans tes mains, qui n’existaient que pour bénir et guérir ;
dans tes pieds, qui voulaient seulement te rapprocher de chacun ;
dans ton cœur si saint, qui venait nous dire à quel point nous sommes aimés.
« Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.»
Je te vois absorber tout ce mal, encore et encore, comme pour l’expurger de la terre. Tu es venu pour ça. Pour donner une issue à tout ce mal qui s’accumule en nous : celui que nous avons subi, et celui que nous continuons à causer. En échange, tu nous offres ton amour. Un amour qui guérit tout ce que nous voulons bien t’offrir. Un amour qui répare, qui réajuste, qui apaise nos souffrances et nous ressuscite avec toi.
Ô Jésus, je ne sais comment te remercier.
Laisse-moi être ce petit âne qui te conduit à Jérusalem,
Détache-moi de mes préoccupations cette semaine sainte,
Que je puisse t’accompagner et t’offrir un peu de repos.
Samuel